[TEST] Pro Basketball Manager 2017 – la version pour Steam

Amis du ballon rond (non, pas celui-là, celui qui est supposé passer dans un panier en hauteur), Pro Basketball Manager 2017 (développé par Umix Studios, publié par Cyanide, disponible sur Steam depuis le 19 janvier 2017) est fait pour vous !

Je dois cependant préciser que ce petit test est écrit par quelqu’un, c’est-à-dire moi, sans aucune connaissance dans ce domaine qui, il faut bien le dire, reste assez de niche- d’abord en tant que jeu de gestion, puis en tant que sous-genre sportif.

C’est pourquoi, pour un néophyte comme moi (même habitué à d’autres types de jeux de gestion) PBM 2017 semble un brin austère d’entrée de jeu. Non seulement par sa présentation – ce qui, encore, correspond aux standards du genre – mais aussi, et c’est plus embêtant, par un tutoriel pas-à-pas un peu maigrelet et nous donnant pas toutes les informations requises, ou du moins pas de façon forcément intuitivement accessible.

Aussi, si vous êtes nouveau le domaine, il vous faudra un certain temps d’adaptation avant de comprendre la marche à suivre et les éléments essentiels à votre disposition. Une fois passé ce cap de découvert, cependant, on entre dans le vif du sujet et il faut bien avouer que le titre se montre d’une grande richesse et liberté.

En tant que manager, le nombre d’équipes (si vous ne choisissez pas de créer la vôtre !) disponibles est vertigineux, laissant présager une haute rejouabilité, en conjonction avec les différentes ligues et compétitions à effectuer.

Un ami plus branché que moi sur le sujet m’a par ailleurs assuré que la réputation et la compétence des équipes affichées dans le jeu était cohérente avec la réalité, ce qui est un gros plus- compensant ou pas, par contre, l’absence patentée de licence officielle lorsqu’on lit les noms improbables des joueurs…

Pour en revenir au cœur du jeu, vous devrez donc manager une équipe de basketball pour la mener jusqu’aux sommets de la gloire, en évitant l’ombre menaçante de la banqueroute !
Aux yeux d’un profane comme moi, les sommes sont d’ailleurs plutôt affolantes (comme un budget de départ de 2 millions d’euros) mais réalistes également, car en plus de la beauté du sport et le divertissement des spectateurs, le basketball, c’est également une histoire de gros sous.

La qualité d’un jeu de gestion, peu importe son thème, se mesure en partie avec le nombre et la pertinence des éléments à gérer, et à ce niveau, on n’est pas déçu…

… à condition d’être fans de statistiques, car il y en a partout, dans tous les sens, si bien qu’on pourrait s’y noyer un brin au début. Mais c’est avant de se rendre compte que tout ce qui importe est à portée de clic : l’entraînement individuel et groupal de votre équipe (avec une jauge de satisfaction, de stress, les influences sur les caractéristiques de vos joueurs…) permettant de définir également finement les rôles de chacune de vos recrues, les contrats à négocier (et n’espérez pas rouler l’IA avec des échanges de joueurs clairement à votre avantage !), l’emploi de personnel supplémentaire plus ou moins onéreux pour rendre votre équipe efficace (comme un coach santé), l’emploi d’éclaireurs pour dénicher de nouveaux talents, le calendrier des rencontres, votre budget à équilibrer…

Vous pouvez aller jusqu’à régler le prix des sodas pour les occasions où vous jouez à domicile !

Rien d’évident ne manque à la formule, il est seulement dommage qu’il n’existe pas plus de boutons « directs » et qu’il faille parfois trop jongler entre les sous-menus pour obtenir l’information désirée.

Qui dit basketball dit également matchs, évidemment. Vous avez la possibilité de simuler ces derniers (une fois toutes les préparations faites, évidemment : choix du roster, placement des joueurs, tactique à suivre, analyse des forces et faiblesses de l’équipe adverse…) ou bien de les jouer, ce qui permet des changements à la minute et de voir l’action en direct.

Pour autant qu’on aime les nombres, c’est une coupure bienvenue ! Mais jusqu’à un certain point seulement. Si cette méthode permet un plus grand contrôle, on s’aperçoit que plus d’une fois les commandes en jeu ne répondent pas ou font autre chose.

Cela peut devenir tellement laborieux que la simulation des matchs devienne préférable, au bout d’un certain nombre, vous n’aurez de toute manière probablement pas l’envie de tous les jouer manuellement.

Au moins le choix existe-t-il, et c’est là l’important.

Tout va-t-il donc bien au pays du ballon orange ? Hé bien, presque ! En plus de ce qui a été dit (une ergonomie perfectible, notamment) il y a parfois des temps de latence, en combinaison des temps de chargement qui sont étonnamment longs pour un jeu de ce genre.
Dommage pour un jeu de gestion, où, vu le manque de gameplay « actif », on aime que les choses se déroulent de façon fluide.

Dans un tout autre aspect, si on sait que le sport occasionne des blessures de temps à autre, PBM 2017 semble avoir hérité d’un petit côté Blood Bowl vu le nombre de fois où vos joueurs devront faire un tour par la case infirmerie !

Ce qui, évidemment, bouleverse plus ou moins votre équipe et occasionne des frais supplémentaires de façon un peu trop fréquente.

La plupart des aspects à revoir pourront toutefois être corrigés à l’aide de mods, le studio ayant eu la bonne idée de rendre sa production compatible avec le Steam Workshop. Certes, un développeur ne devrait pas s’appuyer sur les joueurs pour peaufiner son jeu, mais gageons que la petite communauté de passionnés saura parfaitement s’en contenter.
En conclusion, il faudra effectivement être un passionné pour s’intéresser de près à PBM 2017, mais il n’apparaît pas non plus avoir comme vocation de vulgariser le sous-genre !

La vingtaine d’euros demandée semble alors honnête pour le contenu proposé.

Pro Basketball Manager 2017 est développé par le studio français Umix Studios et publié par Cyanide et est disponible sur Steam (Microsoft Windows) depuis le 19 janvier 2017.