[TEST] Dead Cells – la version pour Steam

Connu comme le loup blanc, le jeu Dark Souls premier du nom et le jeu Demon Souls ont véritablement créé un genre, s’il n’existe pas de nom type « Dark Souls Like », on peut dire que le genre conçu par Hidetaka Miyazaki est unique et qu’il a été source d’inspiration pour nombreux studios indépendants avec par exemple l’excellent Salt and Sanctuary.

Le studio Motion Twin, connu pour ses jeux flash de qualité dont les joueurs jouent encore après plus de dix ans a décidé de faire partie de cette aventure avec Dead Cells, un jeu 2D type rogue-like ou die and retry avec un style pixel art qui ne démérite en rien de son grand prédécesseur.

INTRODUCTION AU JEU

Dans Dead Cells, vous incarnez un mort, une espèce de matière visqueuse verte rentre dans un corps inanimé et celui-ci revit, ça sera donc le protagoniste principal, mystérieux et anonyme. Le but est d’aller le plus loin possible dans les niveaux en jonglant entre les phases de plateformes, les combats, la recherche de trésors et la sortie du « labyrinthe ». Rogue-like oblige, si vous mourrez, vous recommencez depuis le début mais à l’instar de FlintHook, vous gagnez des armes et autres bonus que vous pourrez réutiliser lors de votre prochain run.

QUELQUES POINTS AUTOUR DU JEU

Dead Cells étant en « early-access » (non complet et encore en cours de développement), la liste des éléments dont je vais parler est non-exhaustive, ceci étant dit les développeurs sont très actifs et rajoutent du contenu au fur et à mesure.

Niveau Gameplay c’est plutôt simple, vous avez le droit à un double saut et d’un dash vers le bas, une roulade sur le côté qui permet d’esquiver nombre d’attaque et de sorts ennemis, vous pouvez attaquer avec votre arme primaire et votre arme secondaire, les deux au choix dans la série de coffres et de bonus que vous trouverez également sur le cadavre de certains ennemis. D’autre part vous avec le droit à deux armes de zone type bombe givrante, bombe de lierre, bombe incendiaire, tourelle automatique, hachoir etc. Le choix est nombreux et des synergies très puissantes en terme de combo sont présentes, la bombe de lierre par exemple maintient les ennemies pendant 4 secondes au même endroit pendant que le hachoir au sol en fait du chili con carne.

Vous trouverez des schémas d’armes tout au long des niveaux, arcs, épées longues, épées sanglantes, masse, lance-flamme etc. Il y en a pour tous les gouts et styles de jeu, ces schémas pourront être débloqué avec les orbes que vous cumulez en tuant les ennemis, attention toutefois, si vous mourrez avant la fin d’un niveau vous perdez inévitablement toutes les orbes que vous avez sur vous de manière définitive. Contrairement à Dark souls, les niveaux sont générés de manière procédurale (aléatoire) donc vous n’avez pas la possibilité de retourner sur votre cadavre pour récupérer les orbes perdues. Une besace de quatre potions est à débloquer au fur et à mesure de vos runs grâce aux orbes que vous allez récolter, vous pouvez également choisir d’investir dans autre chose comme la possibilité de récupérer une partie de l’or perdu en mourant (de 15 à 85%), or qui servira à acheter des armes pendant vos runs contrairement aux orbes qui se dépensent entre les niveaux.

Coté level-design les niveaux sont plutôt bien faits, vous explorez la carte d’un niveau au fur et à mesure, vous pouvez vous téléporter d’un endroit à un autre afin d’accéder rapidement à une zone non explorée ou de faire ce que l’on appelle des « speed runs », certaines portes ne peuvent s’ouvrir que si vous arrivez avant un certain temps, après la porte est définitivement bloquée. Des « runes » sont à découvrir en tuant des monstres « élites », qui correspondent aux montres que vous rencontrez mais beaucoup plus fort, s’aidant de zombies qui sortent du sol et se téléportant a côté de vous si vous tentez de vous enfuir, les dégâts qu’ils occasionnent sont évidemment beaucoup plus puissants. Ces runes vous permettront d’accéder à des endroits inaccessibles auparavant et même de découvrir des niveaux entiers, ce qui clairement pousse le joueur à explorer encore et encore et à mourir encore et encore, tout comme Dark Souls la mort fait partie intégrante des mécaniques de jeu.

Vous rencontrerez des monstres très variés dans les différents niveaux, de la profondeur des prisons aux égouts, vous aurez la « chance » de croiser des scorpions géants, zombies, araignées mécanisées géantes, archers, Black knight, chauves-souris et autres surprises, pour un early-access le bestiaire est très complet et les patterns (mouvements et techniques de combat) sont tous différents et obligent le joueur à s’adapter. Si le zombie de base essaye de vous frapper bêtement de face, d’autres vous lanceront des projectiles à distances, les scorpions vous empoisonneront, les chauves-souris vous traqueront et se feront exploser à proximité occasionnant d’énormes dégâts voir la mort, les black knight seront véloces et attaqueront trois fois d’affilée etc. Vous devrez indubitablement essuyer les plâtres et prendre des coups afin d’apprendre les patterns de vos ennemis, ce qui implique mourir, mourir et encore re-mourir.

La direction artistique du jeu est magnifique, le pixel art fonctionne à merveille et les niveaux sont très détaillés. Une ambiance malsaine et sombre se dégagent des niveaux de la prison notamment avec des cadavres pendus, des chaînes également, on peut facilement deviner que ce fut un lieu de torture, les égouts ne sont pas en reste avec toute sorte de monstres plus vicieux les uns que les autres. La bande originale qui accompagne la DA est très bonne également, petit son d’ambiance mais dynamique, elle rythmera vos épopées dans les souterrains de ces funestes niveaux.

« Seulement » deux boss  sont accessibles lors de cet early-access mais croyez-moi vous aurez bien à faire avant d’en venir à bout, spécialement le deuxième assez ardu, ceci étant dit certains monstres « élites » sont parfois plus fort et plus dur à battre que les boss alors réfléchissez-y à deux fois avant de les attaquer, avec au moins une ou deux potions dans votre besace afin de remonter votre vie si cela tourne mal et cela arrivera.

CONCLUSION

Franchement Dead Cells est une pépite comme on en voit rarement, les différentes inspirations des genres en font un très bon rogue-like avec une patte artistique magnifique et un challenge au rendez-vous. Naturellement et vous l’aurez compris en lisant ce test, ce jeu est adressé aux joueurs qui aiment les jeux type Dark-souls où l’on meure beaucoup et où la difficulté élevée est notoire. Déjà à 27 heures de jeu pour ma part et n’ayant toujours pas battu le 2ème boss, la durée de vie en est donc non quantifiable, cela dépendra du temps que vous voulez y mettre, de votre motivation et persévérance. Pour 16.99€ sur Steam, ce jeu est clairement LE rogue-like à avoir si vous aimez le genre, déjà très complet pour un early-access, le jeu promet beaucoup pour sa version finale d’ici quelques mois.

Dead Cells est développé et publié par le studio français Motion Twin et est disponible sur Steam (Microsoft Windows) en accès anticipé depuis le 10 mai 2017.