Test du mois de Romain : Planet Coaster

Avis aux fans de gestion et de montagnes russes. La célèbre série de Frontier Developments nous propose un nouvel épisode passionnant.

Personnellement, je n’ai pas joué aux anciens et n’étant pas de nature très créative (je n’arrive pas à accrocher à Minecraft, par exemple), j’ai voulu seulement tester le côté gestion du titre.

Et finalement, je n’ai pas été déçu de l’aventure. Pourquoi ? C’est ce que je vais vous raconter dans ce test.

Planet Coaster : pour qui, pour quoi ?

J’ai reçu Planet Coaster dans le pack Humble Bundle de mars 2020. Et, comme à chaque fois, j’apprécie le fait de découvrir un jeu que je n’aurai pas acheté en temps normal. Avant de commencer, j’ai lu qu’on était invité à créer ses montagnes russes. J’avoue que ça m’a un peu effrayé de prime abord. Car je n’ai ni la patience ni l’envie de me lancer dans des créations de folie. Heureusement, le workshop est là pour nous aider si besoin est, mais nous y reviendrons.

Dans tous les cas, le principe du jeu est simple : vous êtes le dirigeant d’un parc et vous devez le gérer pour le rendre attractif auprès de différents publics (familles, adolescents et adultes). Mais aussi, et surtout, engranger un maximum d’argent. Évidemment, chaque public a ses envies et il faudra contenter tout le monde pour espérer attirer de plus en plus de visiteurs et, par ce biais, améliorer ses bénéfices.

En lançant le jeu, on découvre qu’il est possible de se lancer dans un mode carrière, un mode défi et un mode bac à sable. Le mode carrière vous offre la possibilité de découvrir de nombreux scénarios de plus en plus difficiles au fil de la progression. Le but étant de réussir tous les objectifs demandés pour obtenir 3 étoiles à chaque fois. Le mode bac à sable est à l’opposé de cela : vous avez de l’argent infini et vous pouvez, donc, créer le parc de vos rêves. Entre les deux, nous trouvons le mode défi qui est un mode bac à sable avec de petits défis de temps en temps et une gestion de ses économies.

Ainsi, si comme moi, vous préférez la gestion, je vous conseille le mode carrière. Si vous voulez créer des attractions de folie sans vous soucier de gagner ou perdre de l’argent, direction le mode bac à sable. Le mode défi, quant à lui, est conseillé aux personnes qui veulent être libres de faire ce qu’elles souhaitent tout en ayant un minimum de défi (d’où le nom).

Savoir contenter un public parfois très ch.. exigeant

Je ne vais pas parler beaucoup du mode bac à sable qui ne représente pas un défi en soi. C’est simple : il est possible d’y créer tout ce que vous voulez. Votre seule limite : votre imagination. Et les outils fournis par les développeurs sont assez fournis pour vous permettre de vous amuser si c’est votre truc.

Parlons plutôt du nerf de la guerre : les clients. Car en mode carrière ou défi, ce sont eux que vous devrez contenter pour espérer grossir.

J’ai évoqué le fait que le soft divise les visiteurs en 3 grandes catégories : les familles, les adolescents et les adultes. Chacun a des besoins et envies spécifiques. Par exemple, les familles préfèrent les attractions douces tandis que les adultes et adolescents sont plutôt amateurs de sensations fortes. Mais ce n’est pas tout. Car il faudra aussi gérer leurs besoins en nourriture, boissons et toilettes. Sans oublier les files d’attente qui ne doivent pas être trop longues.

À côté de ça, vous aurez aussi besoin d’embaucher du personnel. De l’homme de ménage qui se chargera de la propreté de votre parc à l’agent de sécurité qui s’occupera des vols et dégradations en passant par les ingénieurs réparant les attractions, les vendeurs et les animateurs : vous devrez engager ou licencier avec intelligence pour gérer au mieux votre parc.

Et les attractions dans tout ça ? Car oui, c’est tout de même la base du soft. En fait, plusieurs choix sont offerts aux joueurs :

– Utiliser les attractions imaginées par les développeurs (certaines sont déblocables après une phase de recherche) ;
– Construire les attractions soi-même ;
– Utiliser des attractions trouvables sur le workshop.

Dans les premiers scénarios, les visiteurs ne sont pas très contrariants. Il est donc possible de tester l’outil de créations d’attractions qui est vraiment très complet. Puis, au fur et à mesure, les choses vont se corser et, si vous souhaitez réaliser les attractions par vous-même, vous allez réellement vous arracher les cheveux. L’objectif étant de placer le curseur de l’enthousiasme, de la peur et de la nausée au bon endroit pour valider l’objectif. Il faut donc agir autant sur la vitesse que sur les chutes, les décors et les freinages.

À noter : il est possible de créer différents types de montagnes russes, mais aussi des pistes de karting.

Le mode carrière est vraiment complet et devrait vous occuper pendant de longues heures. Surtout si vous voulez avoir les 3 étoiles à chaque fois. Et si vraiment vous en voulez plus, à vous le mode défi.

Est-ce que tout est rose dans le monde merveilleux des parcs d’attractions ?

Évidemment rien n’est parfait. Et Planet Coaster possède aussi son lot de défaut.

Avant toutes choses, je trouve que le principe des boutiques est très mal fichu. J’ai mis du temps avant de comprendre qu’il fallait privilégier l’ouverture de magasins au bon endroit. Au début, quand je voyais que les files d’attente augmentaient dans une boutique, j’en plaçais une autre à côté. Et j’ai vite compris qu’il fallait augmenter les prix et placer une autre boutique à un autre endroit stratégique du parc. À ce titre, l’entrée du parc n’est pas un endroit stratégique, car les visiteurs n’y vont pas. Ce que je trouve un peu aberrant quand on prend exemple sur les parcs que nous connaissons tous. Bref, le système n’est pas simple à comprendre et pas du tout intuitif.

En fait, on remarque que tout le côté gestion doit être amélioré. On sent que le soft est fait pour permettre aux créatifs de faire joujou. J’ai observé un peu le même problème qu’avec Jurassic World Evolution : un côté gestion assez simpliste qui, une fois bien compris, ne pose plus de souci.

Ceci dit, Steam m’indique 57h de jeu. Donc, ce n’est pas parce que le côté gestion est un peu faiblard que vous n’allez pas vous éclater si c’est ce que vous cherchez. Mais sachez-le : la véritable cible de Planet Coaster est celle des personnes qui veulent s’amuser à créer leur parc de A à Z, des décors aux attractions.

Il suffit de se rendre sur YouTube pour voir ce qu’il est possible de faire. Et c’est très impressionnant.

Aussi, il faut parler de la politique de DLC de l’éditeur qui est déplorable. Si vous voulez avoir tous les décors, préparez-vous à faire chauffer la CB. Car les DLC coûtent très cher (11€ en moyenne).

Vous allez me dire que ce n’est pas obligatoire. Et vous aurez raison. Mais je n’ai jamais aimé cette politique du DLC. Alors si en plus ils sont hors de prix…

Conclusion

Même si, en le lançant pour la première fois, j’avais quelques doutes sur le fait d’apprécier le jeu à sa juste valeur, j’ai tout de suite été conquis. Preuve en est que, bien qu’il soit pensé pour se faire aimer des créatifs et des amateurs de construction avant tout, il dispose d’un volet gestion très sympa (bien que simpliste). Je me suis même lancé dans la création d’attractions. Et quel bonheur de voir que ça fonctionne et de se placer dans la peau d’un passager grâce à une caméra subjective !

Sans oublier le workshop Steam qui regorge de créations réalisées par les fans si vous êtes bloqué dans la campagne ou si, tout simplement, vous voulez agrémenter votre parc d’un joli décor ou d’une toute nouvelle attraction de folie.

Bref, un jeu intéressant aussi bien pour les amateurs de gestion que pour les fans de construction.