
Imaginez Indiana Jones remplacé par une grand-mère survoltée, armée d’un fusil à pompe et d’un sens de la répartie dévastateur. Grandma Badass est un point & click complètement déjanté, mêlant humour absurde, énigmes tordues et références pop-culture. Développé par le studio français Adipson, ce jeu promet une aventure loufoque dans la peau d’une mamie prête à tout pour sauver son petit-fils… même s’il faut défoncer des murs ou négocier avec un gang de motards. Mais ce titre tient-il ses promesses ? Enquête dans un test 100% fun et sans spoilers.
Un style visuel cartoon et ultra-expressif
Dès les premières secondes, Grandma Badass séduit par son art direction coloré et dynamique. Les personnages sont gros, caricaturaux et hyper expressifs, avec des animations qui rappellent les meilleurs cartoons adultes (Rick & Morty, Les Simpson). Les décors, bien que fixes, regorgent de détails hilarants (affiches parodiques, objets insolites, clins d’œil geek).
La grand-mère elle-même est un modèle de design réussi : entre son décolleté rempli de grenades et ses lunettes de soleil stylées, elle incarne à merveille le mélange « mamie gentille / tueuse impitoyable ». Les expressions faciales et les réactions des PNJ ajoutent une couche de folie visuelle constante.
Petit bémol : Certains assets sont un peu basse résolution en plein écran, mais cela reste cohérent avec le style volontairement « dessin animé ».

Un humour absurde et référencé (mais pas que)
Le vrai point fort du jeu ? Son écriture ! Les dialogues sont truffés de :
- Références pop-culture (films d’action, jeux vidéo, memes internet).
- Jeux de mots tordus (certains tellement pourris qu’ils en deviennent géniaux).
- Situations complètement WTF (combo « mamie + kung-fu + mitraillette à paillettes »).
Contrairement à certains jeux qui abusent des clichés, Grandma Badass évite la lourdeur grâce à un rythme ultra-rapide et une auto-dérision permanente. Même les quêtes secondaires sont hilarantes (ex : aider un motard à retrouver sa « virilité perdue » en… tricotant).
Attention : L’humour est très niche (fans de Monty Python ou South Park approuveront). Si vous n’aimez pas le nonsense, passez votre chemin.
Des énigmes bien folles (mais logiques)
Côté gameplay, on est dans du point & click classique mais avec une touche de folie :
- Inventaire délirant (un dentier explosif, un chat-taser, etc.).
- Combinaisons d’objets improbables mais qui finissent par faire sens.
- Mini-jeux surréalistes (ex : partie de poker contre Satan).
Les énigmes sont bien équilibrées : assez challenging pour éviter l’ennui, mais jamais obscures grâce à des indices subtils. Et si vous bloquez, un système d’aide contextuelle évite de passer 2h à cliquer partout.

Doublage et bande-son survoltés
La VF est exceptionnelle (chose rare dans les indés !). La voix de Grandma, à la fois rauque et pétillante, donne vie au personnage. Les bruitages sont exagérés à souhait (bruits de coup de feu cartoon, cris de PNJ hyper théâtraux…).
La bande-son alterne entre :
- Musiques d’action années 80 (synthé glamour).
- Thèmes jazzy pour les moments « détente ».
- Jingles comiques pour les réussites/échecs.
Bref, un vrai travail pro sur l’audio.
Durée de vie et rejouabilité
- Campagne principale : ~8-10h (selon votre rapidité à résoudre les énigmes).
- Secrets & Easter Eggs : Des tonnes de références cachées (dont certaines nécessitent plusieurs parties).
- Mode « New Game+ » : Permet de recommencer avec des dialogues alternatifs.
Le jeu est court, mais chaque minute est ultra-condensée en fun.

Les petits défauts (parce qu’il y en a)
- Maniabilité : Le système de « double-clic pour courir » est parfois capricieux.
- Traduction anglaise : Moins réussie que la VF (perte de jeux de mots).
- Linéarité : Peu de branches narratives, mais c’est assumé.
Conclusion : Une tuerie d’humour et de créativité
Grandma Badass est le point & click le plus dingue de l’année. Entre son héroïne culte, son humour décomplexé et ses énigmes bien ficelées, c’est une pépite 100% française qui mérite plus de visibilité.
Poster un Commentaire