[TEST] Sceal – la version pour Steam

Vous êtes-vous déjà demandé ce qu’aurait donné Child of Light si on l’avait transformé en conte écossais extrêmement bref et sans aucun combat ? Non ? Hé bien, le 27 octobre 2016, Joint Custody l’a fait pour vous.

L’histoire commence comme un livre d’images magique, et vous apprenez que vous êtes une âme perdue, cependant incapable de rejoindre la déité Branna dans l’autre-monde, car vous ne vous rappelez plus de rien…

Dans sa bonté, Branna vous envoie son corbeau pour vous guider dans cette quête mémorielle, constituée de trois chapitres où il faudra à chaque fois accomplir quelques menues tâches avant de pouvoir dénicher une plume du corbeau, contenant un fragment de souvenir.

L’âme perdue se voit donc projetée sur une petite île montagneuse celtique, pleine d’un charme spécial, se voyant conférée la magie nécessaire pour résoudre sa quête et trouver la paix…

L’histoire n’est guère plus compliquée que cela, et en vérité, n’a pas besoin de l’être. L’unique subtilité est que selon votre choix dans le chapitre trois, vous aurez droit à une fin différente parmi trois.

Sous votre passage, l’île prend vie : le décor surgit, devient plus coloré, s’anime, avec une patte graphique originale lui conférant un attrait certain.

Ceci est encore plus mis en évidence lorsque vous devez « peindre » certaines sections du décor, notamment des maisons, pour leur insuffler de la vie.

Ceci rend la traversée des lieux agréable, notamment avec l’accompagnement musical celtique, à la fois beau, mélancolique et relaxant, le genre de répertoire qu’on n’a évidemment pas souvent l’occasion d’entendre dans un jeu vidéo – ou ailleurs.

Et il faut bien s’accrocher au point fort de Scéal qu’est son ambiance, car même pour le genre, son gameplay est de plus minimalistes : « peindre » des éléments de votre environnement en constitue la grande majorité, prélude à chaque chapitre avant de partir en quête d’une des plumes.

Sans chercher à implanter des mini-jeux, il aurait été bien d’avoir un brin de variété, le reste de Scéal consistant à des aller-retour sur l’île qui se montre très rapide à explorer.

En effet, il vous suffira de trois quarts d’heure pour découvrir le fin mot de l’histoire !

Afin de compléter le livre d’images, il vous faudra jouer deux autres fois pour choisir les deux fins manquantes – une possible motivation si votre premier choix ne vous a pas satisfait, comme il n’y a pas de version « définitive », ce sera au final à vous de décider quelle version de la fin vous préférez.

Là où on aurait pu espérer une section nous permettant de réécouter les morceaux joués durant le mode histoire, Scéal ne propose rien d’autre que ce dernier, à part le livre d’images retraçant le conte.

Scéal n’a clairement aucune prétention et se classe aisément comme étant un jeu de petite envergure, alors que le prix est déjà dans une petite fourchette (5€), il m’est difficile de vous dire si cela représente trop d’argent à dépenser – en sachant tout de même qu’il vous sera difficile à vous d’obtenir un peu plus de deux heures de « jeu » avec ce titre.

Le fait est que Scéal est à la fois simple et bien réalisé – on pourrait simplement souhaiter que comme dans un conte véritable, le récit soit plus long et comporte des épreuves plus mouvementées pour le personnage principal. Une bonne pioche qui laisse malheureusement sur sa faim !

Scéal est développé et publié par le studio slovaque Joint Custody et est disponible sur Steam (Microsoft Windows) depuis le 27 octobre 2016.