[TEST] Deceit – la version pour Steam

Pour continuer dans la thématique de l’horreur après le test de Perception, voici Deceit, un jeu multijoueur sorti des turbines du studio Automaton.

Le principe est simple. Vous êtes six joueurs dont deux sont infectés par un virus, et quatre sont sains. Vous êtes disposés sur une carte aléatoire (forêt, asile etc.), et l’objectif pour les hommes sains va être de s’échapper en trouvant les clés de plusieurs sorties et en débloquant des items qui vont les aider dans leur quête, jusqu’à un point où ils pourront s’échapper. Les infectés, eux, n’ont qu’un seul but : tuer les hommes sains. Bien que n’étant pas très original dans les mécaniques de bases, le jeu regorge de potentiel en matière de paranoïa et de surprises.

Sain ou infecté ?

Ne seriez-vous pas stressé si vous saviez que deux infectés se cachent parmi vous, ont une apparence humaine, et que, cerise sur le gâteau, toutes les minutes la lumière s’éteint ? En effet, il se produit chaque minute un blackout de 30 secondes pendant lesquelles les infectés peuvent se transformer en un horrible genre de zombies et vous tuer…

C’est le nerf de la guerre psychologique dans ce jeu : le but pour les hommes sains est soit de s’enfuir, soit de tuer les infectés. Pour cela, plusieurs outils sont à leur disposition. Vous pouvez afficher différents objectifs sur la carte, l’un est par exemple l’appareil photo qui stoppera un infecté transformé (au début ceux-ci ont apparence humaine) et l’étourdira pendant le blackout.

On retrouvera également le détecteur d’infectés, très utile, car il permet de scanner une personne et de savoir si elle est infectée ou non, mais seulement une fois. Parmi les filouteries présentes dans le jeu, vous avez également la seringue pour injection létale qu’un joueur peut utiliser sur un autre s’il le pense infecté, et seul l’antidote pourrait le sauver en cas d’erreur, encore faut-il le trouver.

Lorsqu’ils revêtent leur apparence humaine, les infectés, eux, peuvent collecter des pochettes de sang pour se nourrir. Celles-ci rempliront une jauge, qui une fois pleine permettra de tuer les humains pendant le blackout une fois qu’ils sont transformés en zombie. Si vous n’avez pas rempli la jauge, vous ne pourrez qu’assommer les humains, mais dans ce cas, rien ne vous oblige à vous transformer, là est tout le combat psychologique.

Seul tu resteras, mort tu seras

Deceit est un jeu d’équipe dans le sens le plus littéral possible que l’on puisse lui donner. En effet, plusieurs stratégies existent pour survivre mais l’une des plus basiques est de rester groupés. Bien sûr, au départ, on ne peut pas savoir si les infectés sont parmi nous mais lors du blackout, il est beaucoup plus facile de survivre à plusieurs si un infecté attaque, en ripostant avec les revolvers fournis au départ, qui restent la seule arme au sens commun avec le fusil à pompe.

Cela étant dit si vous vous retrouvez seul, la meilleure solution est de fuir. En effet, il suffira que l’infecté vous attrape une seule fois pour vous tuer, en précisant qu’ils sont plus rapides dans le noir alors que vous n’y voyez quasiment rien, le stress quoi !! D’autre part, un système de vote existe. En effet, à l’instar du jeu de société « Loup Garou », on peut voter contre un joueur si l’on pense qu’il est infecté. Il suffit de lui tirer dessus et lorsqu’il sera à terre les joueurs voteront afin de décider s’il est un infecté ou non. Si le vote est à l’unanimité, le joueur est définitivement retiré de la partie, tout infecté ou homme sain qu’il soit.

La victoire revient aux infectés s’ils ont réussi à tuer tous les hommes sains, et revient aux humains s’ils ont eux-mêmes tué les infectés ou bien qu’ils ont réussi à s’enfuir dans le temps imparti (quelques minutes), sachant que les infectés peuvent voler les clés des humains, un plaisir jouissif pour certains qui n’attendront que la nuit pour planter leurs crocs infectés dans la tendre et fragile chair des humains.

Conclusion

Deceit est clairement un jeu à grand potentiel multijoueur. L’univers dans lequel on évolue, le stress et la paranoïa ambiante, en feront un jeu que l’on aura grand plaisir à jouer surtout avec des amis et sur Skype.

Le principal regret est qu’il n’y ait aucun tutoriel à part une courte vidéo de présentation des développeurs. Vous devrez donc faire plusieurs parties afin de comprendre tous les rouages et mécaniques du jeu. Passé ce petit inconvénient, Deceit reste un grand plaisir et encore une fois une innovation voguant sur la hype des zombies qui sont décidément une source d’inspiration pour beaucoup de développeurs dans le milieu du gaming.

Pour 9.99€ sur Steam, c’est un achat que vous allez très vite rentabiliser en termes d’heures passées sur le jeu. Toutefois, il devient très vite nécessaire de jouer avec des amis, car jouer seul devient rapidement lassant et enlève une grande partie de l’intérêt de ce jeu, car, en effet, qui voudrait jouer au loup garou avec des inconnus ?

Deceit est développé et publié par le studio anglais Automaton et est disponible sur Steam (Microsoft Windows) depuis le 3 mars 2017.