Test du mois de Romain : Battle Chasers: Nightwar

Avis aux amateurs de J-RPG : ce mois-ci, je vais vous parler d’un jeu de rôle qui n’a rien de japonais sur la forme, mais qui emprunte tous les codes de ce type de jeu. Ce jeu, c’est Battle Chasers : Nightwar.

L’ayant terminé récemment, je vais vous dire ce que j’en ai pensé. Et comme à chaque fois, on va voir ce que j’ai apprécié et ce que j’ai moins aimé.

Allez, c’est parti !

Pour info, les images ont été prises à partir d’une sauvegarde New Game+.

Battle Chasers : parlons un peu du contexte

Les amateurs de comics doivent connaitre ce nom. Pour ma part, j’ai appris que c’était un comics en commençant le jeu. Donc, je ne pourrai pas parler de ce média spécifiquement. Par contre, le savoir est très important, car tout le jeu tourne autour de ça. En effet, les développeurs ont choisi d’utiliser une charte graphique de type BD avec l’usage du cell shading et de petites bulles pour les dialogues. Même les scènes cinématiques se font sous forme d’images fixes qui rappellent furieusement la bande dessinée.

Créée et dessinée par Joe Madureira (connu dans le monde du jeu vidéo pour être le designer de la majorité des jeux Darksiders), la BD nous relate les aventures d’une fillette de 9 ans (Gully qui sera le premier personnage que nous contrôlons) possédant des gants magiques légués par son père. Celle-ci sera accompagnée d’un vieux magicien (Knolan), d’un énorme golem doué de raison et de parole (Calibretto). Mais aussi de Garrison (un épéiste) et de Red Monika (une chasseuse de prime). Ils seront rejoints par un dernier personnage au cours de l’aventure. Ainsi, vous l’avez compris, vous contrôlerez une équipe de 6 personnages au maximum.

La BD semble ne pas avoir été achevée. Mais pas besoin de l’avoir lu pour bien comprendre le jeu. Une courte cinématique au début de l’aventure nous replace le contexte.

Et niveau gameplay, ça donne quoi ?

On commence le jeu en ne contrôlant que Gully. Cela va nous permettre de prendre nos marques. Elle sera rejointe par Calibretto et Garrison tout d’abord. Puis, par les autres plus loin dans l’aventure.

Dans tous les cas, si vous aimez les J-RPG au tour par tour, vous n’allez pas être dépaysé. Nous contrôlons 3 personnages en même temps qui montent de niveau à chaque fin de combat (jusqu’à atteindre le niveau 30 qui est le niveau max). Par contre, il faut savoir que les personnages qui ne prennent pas part au combat ne gagnent pas de point d’expérience. Et ça, je trouve que c’est un peu dommage.

En fait, le jeu utilise un schéma très simple : on va en ville (la même dans toute l’aventure), on fait un donjon, on revient en ville, on fait un autre donjon, etc. Jusqu’à terminer les 8 donjons et vaincre le boss final.

À savoir par contre : les donjons sont disponibles en 3 difficultés (normal, difficile et légendaire). Évidemment, les ennemis et les loots sont plus puissants dans la difficulté légendaire. Pourtant, pour finir complètement un donjon, il faut le faire plusieurs fois. En effet, chaque donjon est généré de manière procédurale. Ce qui signifie que tous les événements imaginés par les développeurs peuvent ne pas apparaitre durant le premier run. D’ailleurs, les développeurs ont prévu le coup en obligeant presque à faire les donjons plusieurs fois pour continuer l’aventure. Pourquoi ? Parce que, sans ça, les ennemis auront rapidement un niveau trop élevé pour vous. Personnellement, je les faisais à chaque fois en mode normal, difficile et légendaire.

Oui, c’est un peu répétitif, il faut se l’avouer. Car se dire que l’on va refaire à chaque fois 3 fois le même donjon peut être décourageant.

Heureusement, il y a quelques trucs qui nous donnent envie de continuer. Déjà, chaque personnage dispose de deux arbres de compétences qui l’orientent différemment. Par exemple, Gully peut être un tank ou un DPS. Knolan, quant à lui, peut être un magicien offensif ou défensif. Et plus on met de points dans un arbre et plus le personnage gagne de bonus passifs puissants.

À côté de cela, nous trouvons quelques quêtes secondaires sympas (surtout celle des boss secondaires ou celle qui permet de forger les armes légendaires), de la recherche de trésors cachés sur la carte, une arène ainsi que la possibilité de forger et d’enchanter son équipement.

Sans oublier le fait de pouvoir se créer des potions ou de pêcher (qui commence à devenir une récurrence dans les jeux d’aujourd’hui).

Conclusion : faut-il acheter le jeu ou non ?

Comme pour la plupart des jeux, il y a de très bonnes idées et d’autres moins sympas.

Battle Chasers : les plus

Du côté des bonnes idées, je pense tout d’abord aux combats qui sont hyper dynamiques. Cela grâce à la jauge de surpuissance qui permet de gagner de la ressource supplémentaire à chaque attaque basique pour pouvoir lancer ses compétences. Si vous avez joué à un Final Fantasy, vous devez vous rappeler tous les combats que vous deviez terminer en n’utilisant que les attaques de base pour économiser votre mana. Ici, le fait d’offrir du mana gratuit à chaque combat permet de gérer cette ressource différemment. Et ça apporte énormément de dynamisme aux (nombreuses) rencontres.

Ensuite, j’ai adoré le style graphique. Le côté BD est mis en avant et le résultat est très sympa. Sans parler du travail sur les personnages et le fait qu’ils se parlent pendant le combat ou les petites scènes quand on dort à l’auberge. Ce n’est pas grand-chose, mais ça rajoute un petit plus sympa à l’aventure. Et puis, le jeu est beau. On ne va pas se le cacher.

Il y a aussi tous les à-côtés que j’ai évoqués précédemment (les quêtes secondaires, entre autres). Ainsi, personnellement, j’ai pris autant de plaisir à partir à la chasse aux monstres rares qu’à trouver les composants pour forger les armes légendaires. Voire même à chercher les événements uniques imaginés par les développeurs dans les différents donjons.

Battle Chasers : les moins

Bon, le fait de refaire les donjons 3 fois de suite, c’est marrant au début, mais ça devient très vite lourd. Surtout que les événements ne sont pas aussi nombreux que ça. Donc, on fait la même chose 3 fois (multiplié par 8 donjons).

S’il y a un 2e épisode (et j’espère que ce sera le cas vu la fin), j’espère qu’ils corrigeront cela. Faire des donjons rogue-like OK. Mais dans ce cas, il faut nous donner l’envie de les refaire. Ce qui n’est pas le cas ici.

Aussi, bien que les personnages soient sympas, l’histoire reste assez classique. C’est du vu et revu 1 million de fois dans les jeux. Elle n’est pas déplaisante en soi. Mais pas non plus super originale. Pour un jeu qui vient d’une BD, c’est dommage. Et j’en profite pour parler des doublages qui sont tout simplement catastrophiques (en VF tout du moins). La bande-son aussi est sympa, sans plus.

En résumé, Battle Chasers : Nightwar est un jeu à ne pas faire d’une traite. C’est un jeu qui se picore en lançant une partie de temps en temps. Après, il est sûrement possible de ne pas refaire les donjons et de faire les 8 d’une traite. Mais déjà, on passe à côté d’une grande partie du titre. Aussi, chaque niveau supplémentaire représente un véritable gouffre.

Bref, si vous êtes en manque de J-RPG et que le titre est en promo, c’est à tester. Personnellement, il m’a fallu 50h environ pour tout faire (sauf un boss). Et je ne compte pas le NG+ qui permet de recommencer en conservant ses talents, mais en proposant une difficulté accrue.

Bref, une bonne découverte tout de même qui mérite le détour. Sauf si vraiment, le grind et le farming, ce n’est pas votre truc. Dans ce cas, passez votre chemin.